SCULPTURE – 19TH

Jean-Baptiste CARPEAUX

«Le Rieur aux Pampres»

Imposant et rare buste en bronze
Bronze à double patine brun nuancé et doré
Repose sur un socle en bois décoré de feuilles de vigne et de raisins
L’enfant, rieur, est coiffé de feuilles de vigne et de raisins.
Signé sur le socle en bronze (signature cachée par le socle en bois)

Dimensions :

Hauteur : 61 cm – Largeur: 37 cm
Profondeur: 34 cm

Biblio : « Le Rieur aux Pampres » est une adaptation du modèle du « Rieur Napolitain » (datant de 1873) destiné à servir de pendant à la « Rieuse aux Roses ».

Modèle référencé sous le n° BU 42 dans l’ouvrage de MM Poletti et Richarme, aux éditions de L’Amateur, page 144.

 

Jean-Baptiste CARPEAUX (1827-1875)

Jean-Baptiste Carpeaux naît à Valenciennes le 11 mai 1827 dans une famille modeste d’ouvriers. Il aime le dessin et la sculpture et, contre la volonté de son père, il entre à l’Académie de la ville et suit les cours de sculpture de René Fache.

Puis, en 1838, la famille Carpeaux s’installe à Paris et il entre à la Petite École et reçoit une formation en dessin et modelage. En 1844, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier de François Rude.

Dix ans plus tard en 1854, il obtient le Grand Prix de Rome. Il rejoint la capitale italienne un an plus tard, Jean-Baptiste Carpeaux devant achever plusieurs commandes.

Il s’installe à la Villa Médicis en janvier 1856 et étudie les grands maîtres : Raphaël, Michel-Ange. Il se montre très indiscipliné et entre vite en conflit avec le directeur de la Villa Médicis, Jean-Victor Schnetz. Il parcourt les rues, dessine sans relâche et sculpte notamment le buste d’une jeune italienne : « La Palombella » qui remporte un franc succès.

De son séjour italien, il sculpte trois oeuvres : « Le Petit Boudeur », « Le Pêcheur à la coquille » et « Ugolin entouré de ses quatre enfants » œuvre de fin d’étude.

De retour à Paris, en 1862, la notoriété de Jean-Baptiste Carpeaux va grandissant et les commandes affluent. Il est introduit à la Cour Impériale par son ami et mécène, Eugène d’Halwin de Piennes, bientôt chambellan de l’Impératrice. Il devient le sculpteur officiel de Napoléon III et est chargé de l’éducation artistique du Prince impérial.

En 1869 il épouse Amélie de Montfort qui lui donnera trois enfants.

Il sera chargé également par Charles Garnier, l’architecte du nouvel Opéra de Paris de décorer la façade du bâtiment selon le thème de la danse. Il crée « La Danse », une œuvre monumentale représentant une farandole tournoyante de femmes qui encercle le génie de la danse, il parvient à travers cette sculpture à reproduire la sensation du mouvement et la sensualité de la danse. Ses sculptures de l’époque sont inédites et initient un art réaliste et moderne. À la suite de cette création, l’artiste va commencer à travailler l’argile et à produire de nombreuses esquisses. Jean-Baptiste Carpeaux est alors un des sculpteurs les plus importants de son époque et devient progressivement un peintre de renom. Cet artiste universel cherchera principalement à reproduire le mouvement dans ses œuvres.

En en 1875, Jean-Baptiste Carpeaux meurt après d’atroces souffrances dues à un cancer de la vessie laissant derrière lui une œuvre foisonnante qui témoigne de son talent et de son influence sur l’art de son temps. Très attaché à sa ville natale, il lègue une partie de ses œuvres au musée des Beaux-Arts de Valenciennes.