ANIMALIER

Émile-Antoine BOURDELLE

« Le Bélier Rétif  » dit aussi « Le Bélier Africain »

Très belle épreuve en bronze à patine brun sombre nuancé
Fonte au sable d’après le plâtre original de 1909
Fonte d’Alexis Rudier – Porte le cachet du fondeur « Alexis Rudier Fondeur Paris » à gauche sur la terrasse
Signée, datée  et titrée au dos : « Le bélier Rétif – Emile-Antoine Bourdelle – 1909 »

Dimensions :
Hauteur : 54 cm
Longueur : 44 cm
Profondeur : 24 cm

1909, c’est l’année où il s’affranchit de l’influence de Rodin et affirme son propre style avec son « Héraklès Archer ».
Ce nouveau langage artistique se caractérise par des thèmes inspirés de l’Antiquité, des formes puissantes et épurées, presque géométriques, et une composition d’ensemble construite et rythmée.
« Le Bélier Rétif » dit aussi « Le Bélier Africain » illustre parfaitement cette évolution stylistique et marque le début d’une période créative très riche pour Bourdelle.

Oeuvres en rapport : Musée d’Orsay réf 3176 acquis en 1933, Paris – Musée National d’Art Moderne, Paris – Détroit Institute of Arts, Détroit – Musée National  Stockholm –  Musée de sculpture en plein air Middelheim Parc, Anvers.

Bibliographie : Ouvrage « Bourdelle » de Ionelle Janiou, Michel Dufet, page 107, n°410 – Paris 1984

Émile-Antoine BOURDELLE (1861-1929)

Émile Antoine Bourdelle, né à Montauban le 30 octobre 1861, est le fils d’Antoine Bourdelle, menuisier-ébéniste, et d’Émilie Reille. Il montre très tôt des dispositions pour le dessin et la sculpture. Son père l’initie au travail du bois dès l’âge de 13 ans.

Il fait ses études à l’école des Beaux-Arts de Toulouse, puis, en 1884, à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, où il est l’élève d’Alexandre Falguière. C’est à cette époque qu’il fait partie de « la bande à Schnegg ».

Deux ans plus tard, il quitte l’École des Beaux-Arts pour retrouver son indépendance et vit de la vente de ses dessins.

En 1893, il est engagé comme praticien dans l’atelier de son ami Auguste Rodin, Il collaborera avec lui pendant 15 ans.

Ente 1895 et 1902, il réalise « Le monument aux combattants et Défenseurs du Tarn et Garonne de 1870-1871 » ; c’est grâce à A. Rodin qu’il obtient cette commande pour la ville de Montauban.

Antoine Bourdelle réalise sa toute première exposition en 1905, c’est un succès. C’est également à cette époque qu’il s’éloigne du style du maître pour se rapprocher de la sculpture antique et médiévale.

Son « Héraklès Archer » est présenté en 1910 au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts obtient un succès retentissant et lui ouvre les portes à l’international.

En 1914, c’est la consécration à la Biennale de Venise où sont exposées trente de ses pièces dont « Le Centaure mourant »

Bourdelle est également un pédagogue passionné. Il enseigne pendant 20 ans à l’Académie de la Grande Chaumière, où il forme de nombreux élèves, dont Alberto Giacometti, Aristide Maillol, Germaine Richier…

Créateur et vice-président du Salon des Tuileries

En 1929, malade, il s’éteint au Vésinet, chez son ami le Fondeur Eugène Rudier et, est enterré au cimetière Montparnasse.

En 1931, une importante rétrospective de l’œuvre de Bourdelle au musée de l’Orangerie rassemble 128 peintures, dessins et aquarelles ainsi de 200 sculptures.

Antoine Bourdelle