SCULPTURE – 20TH

Jean OSOUF

« Buste de Femme »

Épreuve en bronze à patine brun nuancé
Signée « J. Osouf »
Numérotée 1/8
Porte le cachet de fondeur « Cire perdue Atillio Valsuani »

Hauteur avec socle : 54 cm
Socle architecturé en bois de 21,5 cm

Jean OSOUF (1898-1996)

Jean Osouf, né le 15 juin 1898 à Heiltz-le-Maurupt (Marne) et mort le 19 mars 1996 à Nogent sur Marne.

Né dans une famille protestante, Jean Osouf est un sculpteur figuratif.
Il s’est d’abord distingué pendant la Première Guerre mondiale et a été décoré de la Croix de guerre pour sa bravoure au feu.
La guerre achevée, Osouf achète une librairie, place de la Sorbonne, dans laquelle il s’enferme « pour lire ».
C’est Aristide Maillol, par l’entremise de la première épouse de Jean Osouf, Gisèle de Pallarès (avec laquelle il a trois enfants), qui convaincra ce dernier de son don pour la sculpture. Dès lors, Jean Osouf intègre l’Académie scandinave où il est d’abord élève d’Adam Fischer et fréquente Astrid Noack et Hans-Jacob Meyer avant de suivre ceux de Charles Despiau.

A l’âge de trente ans, il décide de se consacrer à la sculpture et cesse toute autre activité. Après avoir découvert la Cathédrale de Chartres, son travail est profondément influencé par la tradition médiévale. Il crée des figures drapées et des visages calmes comme les bustes de Coralie, Jean-Claude, Catalane, Tounette, Mlle Antoinette Bréard, Le Jeune Maquisard, La Jeune Catalane. A propos de ces bustes, Waldemar George dit « Osouf retrouve dans ses bustes de jeunes filles le sinueux sourire de l’Ange de Reims, ce sourire vincien avant la lettre qui est un des emblèmes de la culture française. »

Il est remarqué dès 1937 lors de l’Exposition universelle où on lui commande une statue de pierre d’une hauteur de 2,50 m, L’Éveil, placée devant le musée d’art moderne.
Ensuite, sa carrière décolle, notamment en Scandinavie, où tous les musées nationaux acquièrent ses bronzes. Il fait alors connaissance de celle qui deviendra sa seconde et dernière épouse : Solvei Wedin, avec laquelle il aura deux autres enfants.

Le 11 novembre 1963, il fonde le groupe des neuf, avec Jean Carton, Paul Cornet, Raymond Corbin, Marcel Damboise, Léon Indenbaum, Léopold Kretz, Raymond Martin, Gunnar Nilsson.
Le style classique et méditatif d’Osouf, sa quête patiente de la lumière intérieure dans ses nombreux portraits, confèrent à son œuvre singularité et authenticité.