Jacques-Emile RUHLMANN (1879 – 1933)
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Jacques-Emile RUHLMANN (1879 - 1933)
Peintre et sculpteur animalier.
Jacques-Émile Ruhlmann, alsacien d'origine, est considéré aujourd'hui comme l'un des acteurs principal du style Art Déco des années 1920 - 1930. Ce décorateur d'intérieur et créateur de meuble autodidacte acquit une célébrité internationale lors de la réalisation du pavillon "l’Hôtel du Collectionneur" à l'exposition des Arts Décoratifs et industriels de Paris en 1925. Cette référence majeure de la période Art Déco séduira par sa décoration d'intérieure spectaculaire aux formes nouvelles mettant en valeur de luxueux meubles.
La vision Art Déco de Jacques-Emile Ruhlmann
Selon Ruhlmann, la fabrication des meubles modernes doit s'inspirer des plus belles réalisations du XVIIIe siècle comme les œuvres de Riesener et Weisweiler.
Son mobilier de luxe très raffiné, à la perfection technique incomparable et aux finitions parfaites est destiné à une riche clientèle d'industriels, de politiques, de personnage de la haute société et du monde de la mode. C'est par eux qu'il entend faire renaître la grande tradition française de création de style. Il s'oppose sur ce point aux thèses naissantes du mouvement modernisme privilégiant le meuble fonctionnel destiné au plus grand nombre.
Dans l'esthétique Ruhlmann, on retrouve l'influence du mouvement de la Sécession viennoise de Joseph Hoffmann qui privilégie le retour à la clarté et à la ligne, rompant avec les volutes de l'Art nouveau. Il utilise les grandes surface lisses, les lignes profilées et élancées, parfois aérodynamiques.
Durant toute sa vie, Jacques-Émile Ruhlmann sera un promoteur assidu de ses créations auprès des médias influents, des critiques d'art et du grand publique. Il participera au Salon des Artistes décorateurs de 1911 à 1933, au Salon d'Automne de 1913 à 1932 et à de nombreuses expositions internationales: Amsterdam (1922), Rio de Janeiro (1923), Madrid et Milan (1927) Tokyo et Athènes (1928) et Barcelone (1929).
La production des meubles Ruhlmann
Lors de la création d'un nouveau décor d'intérieur et de ses meubles, Ruhlmann laisse libre court à son inspiration et à sa créativité en réalisant de simples esquisses et croquis souvent au crayon, au fusain ou à la plume.
A l'image des designers actuels, la réalisation est alors confiée à une équipe de professionnels à laquelle il fournit ses croquis et ses recommandations. De 1913 à 1924, ses meubles sont fabriqués par les ébénistes du faubourg Saint-Antoine. Dès 1919, il emploie ses propres équipes d'architectes, de dessinateurs, de designers et ébénistes au sein des établissements Ruhlmann et Laurent. A son apogée, sa société emploiera jusqu'à une centaine de personnes.
A partir de 1928, les pièces individuelles sont numérotées, estampillées, cataloguées puis vendues avec un certificat.
Il produira des meubles toujours luxueux pour une clientèle française et internationale aisée mais aussi pour l'’État qui lui passera de nombreuses commandes.
Parmi ses célèbres meubles, on trouve par exemple la table basse boule, le meuble au char, le meuble Élysée, le siège défenses, le fauteuil Éléphant, le bureau-rognon, le guéridon tripode, les coffrets fuseaux ou le fauteuil hydravion.
Esthétique moderne des meubles Ruhlmann
Les meubles de Ruhlmann s’intègrent toujours harmonieusement dans un ensemble décoratif global. Ainsi, la décoration d'intérieure d'un appartement ou d'un salon fait souvent échos aux formes et aux motifs de ses meubles. Les grandes surfaces planes et les volumes géométriques épurés prennent des formes élancées et aérodynamiques à l'image de son célèbre pied en fuseau stylisé qui semble simplement accolés sur le corps du meuble.
Il revisite et modernise les décors classiques comme son piétement en boule à rang d'oves étirés. Ruhlmann imagine des meubles reposant sur des piédestaux géométriques et à larges piétements en arc de cercle comme le bureau du ministre réalisé en 1931.
Il joue sur le contraste entre les matières et les harmonies de couleurs: le vert de la peau de crocodile entourée d'un filet de nacre blanche ressort admirablement bien sur un placage marron clair de loupe d'amboine. Il affectionne également les tons gris et argent, noir et or. Des couleurs plus chaudes d'influence primitivisme comme la terre crue se retrouvent dans sa décoration du salon du palais Laprade à l'exposition coloniale de 1931.
Il remet à la mode d'autres matériaux tels le galuchat et la peau de serpent.
Ses ornements soulignent les masses comme les marqueteries d'ivoire incrustée en frise de petits éléments, en filets ou en petites pastilles disposées en cercle.
Les plus beaux bois sont choisis pour la finesse de leur grain et leur belle texture comme l'ébène de macassar, l'acajou de Cuba, le palissandre des Indes, l'amarante et le bois de violette. Les riches placages sont en loupe de noyer, de frêne et d'amboine.
Les entrées de serrure, les poignées et les sabots des pieds sont sculptés en ivoire ou produits en métal d'argent, de bronze, de cuivre et de métal chromé à partir de 1925.
Il réalisera aussi une série de meubles laqués avec la collaboration de Jean Dunand dans son atelier de laque rue d'Ouessant à Paris.
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