SCULPTURE – 20TH

François-Emile POPINEAU

« Nu au drapé »

Sculpture en marbre blanc
Taille directe
Signée « E. Popineau » sur le côté droit
Repose sur un socle en marbre jaune de Sienne
Vers 1930

Hauteur : 51 cm
(Dont socle de 3 cm)

François-Émile POPINEAU (1887-1951)

François-Émile Popineau naît le 2 octobre 1887 à Saint Amand Montrond dans le Cher. Très jeune, il montre des dispositions pour le dessin et le modelage. Après une brève initiation à Bourges, il vient à Paris où il étudie auprès d'Antoine Bourdelle et reçoit les conseils d'Aristide Maillol.
Il fait ses débuts au S.N.B.A de 1912 où il expose des académies de facture déjà moderne. Après la guerre, il revient à Paris et s’installe au 55, rue Lhomond où il résidera toute sa vie, partageant son temps entre Paris et Bourges où il occupe un poste de professeur de sculpture à l’école des Beaux-Arts.
En 1922, il obtient un prix de la Compagnie de navigation mixte et va séjourner en Algérie d’où il ramènera différents sujets d’inspiration orientale, en particulier Aïcha et Messaouda qui connaitront un certain succès auprès du public.
En 1924, c’est une bourse de voyage du Conseil Supérieur des Beaux-Arts qui vient le récompenser et lui permet de séjourner à nouveau en Afrique du Nord.
À Paris il expose régulièrement dans les principaux Salons : au S.N.B.A, au Salon des Tuileries, au Salon d’Automne et aux Indépendants.
Il obtient une médaille d’or à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs en 1935 et le prix Puvis de Chavannes pour La Baigneuse en 1937.
Après la guerre de 1914, il reçoit plusieurs commandes pour des Monuments aux morts (à Bourges, Place de Verdun), puis va se faire progressivement une spécialité de nus féminins grandeur naturelle destinés à la décoration de jardins et de fontaines qui seront très appréciés du public.
Pour Bourges, il réalise une frise monumentale, représentation de La Danse (10,80 x 2,80 m), destinée à la décoration de la Maison du Peuple (plus tard Maison de la Culture) et toujours en place, ainsi que La Femme à la carpe installée au milieu d’un bassin aux Prés Fichaux, d’une Diane surprise pour le même parc vers 1930.
Après la guerre de 1939-1945, il reçoit une dernière commande pour le monument aux morts érigé Place du 8 mai 1945, La France rompant ses chaînes.
Il meurt de silicose (maladie des tailleurs de pierre) à Paris, le 29 mars 1951 et est enterré au cimetière du Kremlin Bicêtre sous une sculpture réalisée par lui, « Figure d’un ange ».