SCULPTURE AFRICANISME – ORIENTALISME

Clarisse LEVY-KINSBOURG

« Joueuse de Derbouka»

Terre cuite originale
Modelée et cuite par l’artiste
Pièce unique
Vers 1930/35
Signé « C. L. Kinsbourg » sur la terrasse en façade

Hauteur : 15 cm
Largeur: 13 cm – Profondeur : 14 cm

Clarisse LEVY-KINSBOURG (1896-1959)

Fille d’Edmond Kinsbourg, marchand de chevaux et de Rachael Grosmutt, elle naquit le 31 juillet 1896 à Saint Maurice (Val de Marne).

A 16 ans, elle épousa Roger Levy dit Debled, étudiant en droit de 20 ans, dont elle divorce en 1929. (à partir de cette date, elle ajouta systématiquement son nom de jeune fille à celui de son mari.

Clarisse Levy-Kinsbourg participa pour la première fois au Salon des Artistes français en 1920 en y exposant une étude de vieillard en plâtre patiné. Ell y participa à nouveau en 1921 et 1922 et devint sociétaire de la Société des Artistes français.

A partir de 1924, elle participa régulièrement au Salon.
En 1930, elle reçut le Prix de la Compagnie Paquet qui lui donna le droit à un aller retour en première classe de Marseille à Casablanca et lui permit très probablement de visiter le Maroc

En 1933, Clarisse Levy-Kinsbourg participa pour la première fois au Salon de la Société Coloniales des Artistes Françis (SCAF) avec trois sculptures : « Jeune Marocaine de Fez » buste en onyx du Maroc, « Femme africaine », buste en marbre jaune de Sienne et « Martiniquaise », buste en bronze.
Cette même année, elle fut lauréate du prix de la ville de Paris qu’elle emporta devant le peintre Roger Nivelt. Ce prix était accompagné, pour chacun des deux lauréats, d’une bourse de 18 000 francs pour faire face aux dépenses de leur séjour en Afrique du Nord.

Elle participe à un projet de Marianne susceptible d’être présenté dans les établissements municipaux. Le jury retient le projet de Clarisse Levy-Kinsbourg devant ceux de MM Belmondo, Collamarini, Contesse, Costa, Gimondo, Jégou, Malfray, Martial, Martin, Montagnon et Pommier.

En 1936, elle participe pour la première fois au Salon des Tuileries où elle exposa sous son  nom de jeune fille, une sculpture nommée « Fillette de Marakech », et en 1937, pour l’Exposition internationale des Arts et des Techniques, il lui fut passé la commande d’une sculpture en pierre figurant une femme orientale et se vit décerner une médaille d’or.

Entre 1937 et 1940, elle participe à différents salons : le Salon de la SCAF, Salon des Tuileries. En 1940 elle remporte le prix Dumoulin pour l’Algérie, et, ce fut donc pour l’Algérie qu’elle put une nouvelle fois partir.
On imagine volontiers qu’étant de confession israelite, Clarisse Lévy Kinsbourg passa les années d’occupation dans le Maghreb. Peu d’informations concernant cette période nous sont parvenues.

Il faut attendre 1946 pour qu’elle fasse son retour dans les Salons ; Salon des Beaux Arts, Salon de la SBAFOM (Société des Beaux-Arts d'Outre-Mer), Salon des Artistes Français …

Clarisse Lévy Kinsbourg meurt le 14 octobre 1959, à l’âge de 63 ans à Paris. Elle repose au cimetière du Montparnasse.

Source : "La représentation du noir dans la sculpture française et belge" par Stéphane RICHEMOND