SCULPTURE AFRICANISME – ORIENTALISME

Arthur DUPAGNE

« Laveur d’or »

« Laveur d’or » ou « Jeune Africain à la Dilowga »
Épreuve en bronze à patine brun nuancé
Fonte posthume vers 1980
Numéroté 2/12
Signée sur la terrasse à l’arrière

Hauteur: 53 cm

Arthur DUPAGNE (1895-1961)

École Belge

Arthur Dupagne naquit le 13 décembre 1895 à Liège.Il aurait commencé à sculpter dès l’âge de neuf ans, mais ses parents, voyant d’un mauvais œil une carrière artistique, le contraignent à faires des études techniques et obtient une licence en mécanique, électricité et exploitation des mines. Fort de son succès et malgré l’opposition familiale, le jeune Dupagne va suivre les cours du soir de sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Liège.

Il obtient le premier prix dans chacune des classes fréquentées et réussit en quatre années un cursus prévu sur huit ans.
Il travaille ensuite à Liège dans l’atelier de ferronnerie de son père durant quatre années mais consacre ses loisirs à la sculpture.
Il expose au Salon triennal de 1924 des œuvres académiques. Sa formation de technicien lui permettra d’allier rigueur et précision à sa sensibilité d’artiste.

L’entreprise familiale connaît des difficultés et Arthur Dupagne doit faire vivre son épouse et sa petite fille. Aussi, à l’âge de vingt et un ans, il va sur le continent africain comme un ingénieur pour le compte d’une société minière.

Le 6 juin 1927, il embarque seul, pour une première mission.
Il est ingénieur au service de la Société internationale forestière et minière du Congo à Tshikapa, en pays Tshorkwé, où il travaille à l’exploitation des champs diamantifères découverts sur ce site en 1910.
Parallèlement à l’exercice de son métier, il étudie l’art statuaire ancestral des tribus tshorkwé (Batshock ou Kioto), Mumpende et Bassala.

Il jette aussi avec passion un regard d’artiste sur l’anatomie et les gestes des africains. Il représente des hommes et des femmes dans leur nudité, souple et musclé.

Il abandonne un point de vue académique au profit d’une sculpture réaliste et puissante, il choisit des sujets autour de lui dans leurs actions de la vie quotidienne.

Son matériau de travail préféré est l’argile. Non cuites, ses sculptures en glaise étaient souvent forées par les termites. Aussi, pour conservées ses pièces, il utilise de la plastiline et du plâtre qu’il emporte lors de sa seconde mission.

Les très nombreuses ébauches modelées pendant son séjour lui servent, à son retour, à réaliser des œuvres en bronze, mais aussi en bois, en pierre et en marbre.

En 1935, après 8 années d’expatriation sur le continent africain, il achève sa troisième mission pour le compte de la société minière, rentre en Belgique et présente ses œuvres dans une galerie et cette exposition connaît un grand succès.
Puis, il se consacre exclusivement à son art.

Exposition Internationale de Paris en 1937, Exposition de l’Eau à Liège et exposition Internationale de New-York en 1939, Chevalier de l’Ordre de la Couronne en 1940.