SCULPTURE – 20TH
Alfredo PINA
« Le Baiser »
Très belle épreuve en bronze
Patine noire nuancée
Signée « A. Pina » sur la terrasse
Porte le cachet ‘Cire perdue A.G. » (Arthur Goldscheider)
Vers 1915/1920
Hauteur: 48 cm
Longueur : 56 cm – Profondeur : 33 cm
Alfredo PINA (1887-1966)
Né à Milan (Italie)
Après de brillantes études à l’Académie des Beaux-Arts de Milan, couronnées par le Grand Prix national de sculpture en 1904 – l’équivalent de notre Prix de Rome, Alfredo Pina séjourne trois ans à Rome, avant de s’installer à Paris en 1911. Rodin remarque une de ses sculptures, et lui demande de rejoindre son atelier en tant que praticien ; il y restera jusqu’à la mort de celui-ci en 1917. Il fréquente le cercle des artistes italiens, s’intègre à Montparnasse dans le milieu artistique en vue des années ‘20.
Soutenu par le fondeur Valsuani, il présente un nombre important d’œuvres en 1920, à la Galerie Allard. Cette exposition obtient un grand succès, de même que celle de la Société des artistes italiens, qu’il organisera par la suite en 1929.
Séduit par le paysage ligérien nivernais, il achète à Mesves-sur-Loire une maison, puis les carrières de pierre de Malvaux toutes proches, afin d’honorer ses commandes de monuments aux morts de la Grande Guerre ; il réalise celui de Mesves, qui reprend un bronze exposé en 1920, la Douleur. Il regagne Paris, puis l’Italie, où il participe à un concours universel lancé par Mussolini, qu’il remporte avec un projet de Monument à Dante. Ce sera son grand œuvre, mais il ne sera jamais réalisé.
De retour en France en 1929, il reste quelque temps à Paris, puis s’installe définitivement à Mesves, avec son épouse.
Il participe à des expositions à Nevers, exécute des bustes d’amis ou de connaissances qui sont aussi ses mécènes. Il meurt en 1966, oublié de la scène parisienne, dans le dénuement.
Le fond d’atelier de Mesves, acquis par l’État, sera déposé au musée de La Charité-sur-Loire en 1971. Pina, tant dans ses portraits que dans la sculpture monumentale, est évidemment influencé par les thématiques de Rodin, mais son vocabulaire plastique lui est très personnel.