TABLEAUX – 20TH

Louis LATAPIE

« Les Baigneuses »

Dessin au fusain

Signé en bas à droite

Daté 28
Dimensions A vue : 50 x 66 cm

Louis LATAPIE (1891-1972)

Né à Toulouse, il s’inscrit en 1910 à l’Ecole des Beaux Arts de Paris, où il suit les cours de Jean Paul Laurens et se lie d’amitié avec Lipchitz. Il fréquente aussi les Académies Julian et Ranson où il découvre Paul Sérusier et les recherches du cubisme, « chercher la troisième dimension » et « faire une peinture qui ne représente rien ». Il peint sa première toile non figurative en 1911, le carton abstrait. Après la guerre, il enseigne à l’Académie Ranson et est introduit dans le milieu intellectuel, Max Jacob, Jacques Villon, Jean Metzinger,

En 1923, Latapie fait la connaissance de Georges Braque et Ozenfant. Après le décès de son épouse, Latapie s’installe en 1925 à Toulon où il fonde une académie libre de peinture avec Juan Gris, « le moine du cubisme ». Après l’ascèse du cubisme, il est conquis par la luxuriance de la lumière du midi et par la carnation des femmes.

Toute sa vie, son œuvre sera dominée par le besoin d’ajouter à la rigueur du cubisme le lyrisme de la couleur. Il réalise de nombreux travaux de décoration ; il peint l’un des piliers de la brasserie La Coupole à Montparnasse, un mur de 40m² au stade Pierre de Coubertin à Boulogne, des tapisseries, des mosaïques.

En 1939, Latapie est mobilisé et rentre à Paris en 1940. A la fin des années 50 sa peinture s’oriente vers l’abstraction, où les nus se désarticulent jusqu’à devenir des formes imbriquées.

« Aujourd'hui, l'œuvre de Louis Latapie est totalement intégrée dans l'histoire de la peinture du XXè siècle, et prend sa juste place dans ses chapitres emblématiques fédérés par le cubisme. (...) Comptant parmi les jeunes peintres de sa génération, doués et réceptifs aux grands mouvements novateurs, Louis Latapie est né à la peinture en adoptant le cubisme en plein épanouissement. Une adhésion qu'il saura nourrir de sa vision personnelle des êtres et des choses et qui lui fait conquérir un langage plastique dont l'unité et le style l'identifient immédiatement. »
Lydia Harambourg, Louis Latapie, Editions Ides et Calendes, Neuchâtel, 2003 (pp. 11-13).