Léon DRIVIER (1878-1951)

Léon DRIVIER (1878-1951)

Né en 1878 à Grenoble, Léon-Ernest Drivier reçoit une bourse de sa ville natale pour venir étudier à l’Ecole des Beaux-Arts.

Là, il intègre l’Atelier de Barrias. Puis en 1900, il rejoint celui de Rodin comme assistant, où il s’imprègne de l’art du maître. Il devient membre de la « Bande de Schnegg » (nom donné au groupe de ses talentueux collaborateurs composé de Camille Claudel, Bourdelle, les frères Schnegg, Despiau, Pompon, Wlérick, Poupelet.

En 1923, il est l’un des fondateurs du Salon des Indépendants. Avec Bourdelle, Despiau, Wlérick, Maillol, Pompon ou encore Bernard, il devient l’un des chefs de file de la sculpture moderne. Il reçoit alors de nombreuses commandes privées ou publiques, décoratives ou monumentales.

Au début des années 30, il travaille pour Rulhmann, exécute un bas relief pour la salle à manger du paquebot Normandie et l’Etat lui commande : « La France en Pallas Athena apportant Paix et Prospérité aux Colonies » que Drivier exécute pour être installé en face du Musée des Colonies. (Le monument se trouve aujourd’hui Porte dorée à Paris).

En 1937, il participe à l’importante exposition : « Les Maîtres de l’art indépendant », événement qui marquera pour Drivier et ses pairs une rupture avec la sculpture figurative académique. La même année, il sculpte pour l’Exposition Universelle un groupe intitulé « Joie de vivre », aujourd’hui dans les jardins du Palais de Chaillot ainsi que les deux nymphes du Palais de Tokyo.

En 1939, Drivier se rend à l’Exposition Universelle de New-York où il représente la sculpture française avec Despiau, Maillol, Wlérick et Jeanniot.

Sans y être jamais allé, Drivier jouit alors d’une grande renommée en Amérique du Sud d’où il reçoit des commandes de bustes et de monuments.

A la force expressionniste héritée de Rodin il sut allier l’équilibre de la tradition classique venue de l’Antiquité et de la Renaissance. E c’est cette puissance maîtrisée qui forme la marque distinctive du talent de Drivier.