Albert BOUQUILLON (1908-1997)

Albert BOUQUILLON (1908-1997)

Albert Bouquillon nait le 18 août 1908 à Douai.

Le milieu familial va contribuer à éveiller sa vocation artistique car son père épris de dessin et de peinture est peintre décorateur de métier.

A 12 ans, il est inscrit aux Ecoles Académiques de Douai, et sous la direction de ses professeurs, il s’initie aux techniques du dessin, de la peinture, de la sculpture er de l’architecture. Ses années d’apprentissages lui seront utiles lorsqu’il décide de se présenter à la prestigieuse Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris.

A sa grande joie, il est reçu premier au concours d’entrée en 1926.

Il hésitera en l’architecture et la peinture, et, sous l’influence de deux de ses professeurs, Victor Méreau et Alexandre Descatoire le pousseront vers la sculpture.

Il entre dans l’atelier de Jean-Antoine Injalbert le 18 octobre 1926, reprit par Henri Bouchard en 1929.

Il reste à l’Ecole des Beaux-Arts jusqu’en 1934 mais sa scolarité est interrompue entre 1928 et 1929 pour cause de service militaire.

Il reçoit le Premier Grand Prix de Rome le 12 juillet  1934.

Grace à une bourse de voyage de l’Etat, il visite la Grèce, Constantinople dès septembre 1934. Puis, ce sont de très nombreux voyages en Italie dont il apprend la langue qu’il parlera couramment.

De retour à Paris en 1938, il est mobilisé l’année suivante en Lorraine.

La retraite de 1940 le conduit à Albi, et c’est dans un atelier prêté par la ville qu’il commence sa vie de sculpteur.

Il y rencontre son épouse, Françoise Orange.

Retour à Paris en 1941. Il travaille inlassablement. Les commandes officielles affluent.

1946 voit la première exposition de ses œuvres à Douai.

En 1952, il est élu Président de la Section sculpture de la Société Nationale des Beaux-Arts. Dans une Europe à peine naissante il voyage pour la peinture aux Pays-Bas, pour la sculpture en Espagne.

En janvier 1956, il est nommé Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur.

Les années soixante et soixante-dix sont particulièrement fructueuses sur le plan créatif.

Il est également professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués jusqu’en 1971.

Il reçoit le Prix Populiste avec « L’aveugle » qui sera ainsi récompensé, une des pièces les plus abouties, les plus sobrement expressives de la sculpture modern, selon la critique.

En 1990, la ville de Paris lui commande une œuvre monumentale « Le Porteur de Viande » destinée à rappeler l’activité des Abattoirs de Vaugirard dans le 15ème arrondissement transformé en parc public, le Parc Georges Brassens. Elle sera inaugurée en 1991. Albert Bouquillon a alors 83 ans.

Il travaille jusqu’en fin 1995 et décède le 11 janvier 1997 à Paris à l’âge de 89 ans.